Il y a deux semaines, je me suis retrouvé à l’hôpital Montfort pour un examen de routine. Il faut dire que je n’avais pas mis les pieds à cet endroit depuis fort longtemps. Quelle surprise de constater tous les changements! Et quel bonheur de me faire servir en français à l’accueil, par le médecin et finalement par tout le monde. Dire que le 22 mars 1997, je participais au grand rassemblement de SOS Montfort au Centre municipal d’Ottawa avec 10 000 autres personnes afin que notre hôpital ne soit jamais fermé. Le franco-ontarien d’alors était impliqué dans et pour sa communauté.
Mais aujourd’hui en 2018, qu’est-ce que ça veut dire être franco-ontarien.ne? J’ai réfléchi et je nous ai concocté un petit acrostiche en utilisant le mot F.R.A.N.C.O.
Être franco-ontarien.ne en 2018 nous invite à fêter, à prendre conscience de tout ce que nous avons accompli jusqu’à aujourd’hui. C’est l’heure de se rassembler pour parler de nos rêves, de nos inspirations, de notre vision en tant que franco-ontarien. C’est le moment de prendre la guitare, le trombone, la harpe et de chanter fort que nous sommes fiers. C’est enfin l’heure de montrer au monde que nous sommes un peuple heureux et plein d’espoir pour le présent et pour l’avenir.
C’est comme si à chaque génération, à chaque changement de gouvernement, à chaque milieu de décennie, il fallait comme nos anciens reprendre le bâton du pèlerin et réaffirmer que nous avons des droits, que nous existons, que nous voulons une vie riche et pleine de sens. C’est aussi dire par nos actions à ceux et celles qui nous suivent que le combat n’est pas terminé. C’est enfin oser prendre parole en français pour participer à la création du volet avenir de nos vies.
Être franco-ontarien.ne en 2018, c’est apporter son histoire, sa couleur, sa différence, son choix de vie au travers d’une communauté de plus en plus diversifiée. C’est contribuer au bien collectif. C’est partager sa confiance, ses espoirs ses défis pour faire grandir celui ou celle qui est à nos côtés.
Pour donner, il faut aussi se nourrir et non pas seulement de pâté chinois. (mes excuses à tous les aficionados fous de ce plat, je haïs de façon viscérale ce ramassis à étages). C’est s’alimenter de rencontres riches, de lectures inspirantes, de spectacles différents, de conversations quotidiennes, de médias sociaux réfléchis. C’est faire grandir son espace francophone à l’intérieur de soi.
L’évidence frappe ici. Être franco-ontarien.ne en 2018, c’est bien sûr communiquer en français. Mais c’est aussi communiquer en utilisant d’autres langues. La richesse d’une personne se calcule en fonction des relations véritables qu’elle peut établir autour d’elle. Lorsque je parle quelques mots de créole, je réaffirme ma capacité de partager les trésors cachés provenant de mon monde francophone.
Finalement lorsque je fais vivre le/la franco-ontarien.ne en moi, je me dois d’être ouvert sur le monde. Je voyage, je cuisine, je parle, je consulte. Je vis entouré physiquement ou virtuellement par un monde différent qui a tout une richesse à m’apporter si je le veux. Je suis un citoyen du monde. S’ouvrir, c’est faire confiance. C’est prendre le risque d’apprendre quelque chose. C’est oser la différence. S’ouvrir c’est s’enrichir.
Être franco-ontarien.ne en 2018, c’est tout ça! et je ne pouvais terminer sans vous proposer une autre belle version de la chanson Mon beau drapeau.
La semaine prochaine, je vous parle probablement d’un livre incroyable sur le leadership : Lead Like A Pirate de Shelley Burgess et Bett Houf
Bonne fête les F.R.A.N.C.O.
©2018 – Louis P Houle, consultant chez LPH Solutions
J’adore! Bravo pour ton partage Louis. Je crois que ces blogues peuvent (et devraient) devenir des produits de balados!
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Merci Sarah Anne pour ton commentaire. Je suis heureux que ça te plaise. Si tu as des sujets que tu veux que j’aborde partage les moi. Pour les produits de balados, j’y travaille. J’espère y arriver un jour…
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