Depuis le début de l’année scolaire, j’ai publié un billet de blogue toutes les semaines. J’ai un plaisir fou à réfléchir avec vous sur certains enjeux qui je pense peuvent humblement influencer notre monde de l’éducation. Cette semaine, j’avais le goût de vous parler de l’influence du sucre dans la salle de classe après la fête de l’Halloween. J’avais aussi des idées de l’effet zombi sur le cerveau suite à la tonne de données que l’on recueille dans une année. Enfin, je voulais vous présenter certains éléments sur lesquels on pourrait travailler pour éviter de perdre son temps en réunion. Mais dans mes petites lectures, je suis tombé sur un article comme dirait Charles Tisseyre FASCINANT ayant trait à nos données personnelles.
Je vous avertis… c’est un peu hors de l’ordinaire! On tente d’utiliser la technologie pour aller encore plus loin. Avez-vous déjà réfléchi à votre vie numérique après votre mort? Je vous raconte l’histoire. Ça se passe en Russie. Deux programmeurs Kuyda et Roman vivent une vie ordinaire. Métro, boulot, dodo. Comme tous les vrais amis de ce vaste monde, ils se partagent des textos et des messages chaque jour. Un jour, Roman est victime d’un accident en pleine rue et décède.
Kuyda qui travaille sur les «chatbot» (robot numérique utilisant le clavardage) décide de prendre tous les textos et messages qu’elle peut trouver que Roman et elle se sont échangés et de nourrir son «chatbot». Elle peut ainsi poser des questions et ravoir un peu le Roman qu’elle connaissait qui répond. Surgit alors une série de questions éthiques très intéressantes. Est-ce que c’est acceptable d’essayer de créer un robot avatar qui agit comme nous après notre mort? Est-ce que ce type d’application pourrait nous aider à apprivoiser la mort de l’être aimé ou est-ce qu’on doit respecter la mort d’une personne? Est-ce que nos données peuvent être utilisées après notre mort?
En même temps au MIT, Marius Ursache a fondé « Eterni.me ». De la même façon que Kuyda, on utilise ici ce qu’une personne décédée a publié sur les réseaux sociaux et on crée une copie de la personne sur Internet. Par la suite, il est possible pour tous d’interagir et de poser des questions avec le robot. Le but de cette compagnie est de :
«Préserver pour l’éternité les souvenirs, les idées, les créations et les histoires de milliards de personnes. Pensez-y comme une bibliothèque qui a des gens au lieu de livres, ou une histoire interactive des générations actuelles et futures »
Cette compagnie est en mode expérimental, mais il y a aujourd’hui plus de 40 000 personnes qui sont sur une liste d’attente pour bénéficier de ce service.
Vous voulez explorer encore plus le sujet? Je vous invite à regarder l’épisode Be Right Back dans la série Black Mirror sur Netflix, Je suis convaincu que vous aurez vous aussi une multitude de questions suite à tout cela.
Dans les derniers exemples, il était question de garder la mémoire vivante de nos êtres chers. La compagnie « Augmented Eternity » va plus loin. Elle ne veut pas seulement garder le souvenir d’une personne. Elle travaille à savoir si nous pourrions utiliser l’intelligence artificielle pour :
« explorer les empreintes numériques de quelqu’un et extraire ses connaissances et des éléments de sa personnalité. »
Ouf ! Je pense qu’une des grandes questions qu’il faut se poser est la suivante: Après notre mort, à qui appartiennent les données que nous avons générées durant notre vie? Je ne connais personne qui a inclus dans son testament des directives concernant ces données. À mon tour d’avoir une idée…
C’est décidé! Je crée un nouveau service. Sur votre testament, vous donnez la permission à vos exécuteurs testamentaires de prendre vos cendres virtuelles et de les déposer chez moi dans un columbarium virtuel. Je dresse un hommage avec vos données et vos amis peuvent ainsi se souvenir de vous. Vous pourriez ainsi passer le reste de l’éternité à côté de monsieur Spock, Idi Amin Dada ou encore Vanna White.
Je vous avais dit que mon billet était différent cette semaine. Si vous voulez aller plus loin dans la réflexion, vous pouvez cliquer ici pour consulter l’article. Encore une fois, c’est plus que passionnant! Ah oui, il faut que je vous dise que durant quelques années, j’ai reçu sur un des réseaux sociaux très connu des messages d’une tante décédée. Soyez rassurés, je ne lui jamais répondu.
Et pour la semaine prochaine? Je vous promets que je vais revenir à des questions plus existentielles. Le temps des bulletins arrive et j’ai le goût d’explorer la place de l’élève dans son bulletin… Bonne semaine et bon restant de bonbons !
©2018 – Louis P Houle, consultant, coach, formateur et blogueur chez LPH Solutions